BENOIT JACQUES EN RESIDENCE D’AUTEUR A LA MEDIATHEQUE DE FONTAINEBLEAU
Lors de l’inauguration de la Médiathèque en septembre 2019 nous avons eu le plaisir de vous présenter Benoît Jacques qui nous a fait l’honneur d’accepter d’être notre parrain. Auteur, illustrateur, auto éditeur, son œuvre, d’une grande diversité, est reconnue dans le monde de l’édition.
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Cette initiative a été rendue possible grâce au soutien de la Région Ile-de France, du Département de Seine-et-Marne et de la Médiathèque Départementale de Seine-et-Marne, auxquels nous adressons tous nos remerciements. |
UNE RESIDENCE D’AUTEUR, UNE AUBAINE, UN CHALLENGE
Pour des raisons qu’il serait un peu long à développer ici mais qui feront peut-être l’objet de discussions lors des rencontres prévues durant cette résidence, j’ai pris, il y a de nombreuses années, la décision, sans doute inconsidérée, de publier moi-même mes propres ouvrages.
Dans ce contexte singulier, l’opportunité qui m’est offerte m’apparaît à la fois comme une véritable aubaine en même temps qu’un impressionnant challenge. Car il s’agit justement pour l’auteur de se montrer à la hauteur, une idée qui à de quoi le faire trembler sur ses bases ! En effet, ce type de résidence fonctionne sur le principe qu’il faut mener deux axes en parallèle et, si possible, avec brio.
Le premier est bien sûr celui du projet d’écriture. Un projet que l’auteur se doit de faire apparaître comme solide alors que, précisément, il n’est encore qu’à l’état de projet.
Le second concerne les moments dits de médiation, c’est à dire les rencontres avec le public, un public que l’auteur ne connaît pas et qui n’est pas forcément acquis à sa cause.
Dans les deux cas, l’heureux élu est donc sur la sellette et doit se préparer à une sorte de double saut dans l’inconnu.
Pour son projet d’écriture, il y a une tacite obligation de résultat. C’est à la fois tout à fait normal et absolument terrifiant.
Pour les moments de médiation, l’auteur à intérêt à se rendre passionnant sous peine de voir les échanges programmés avec un public espéré nombreux et enthousiaste transformés en de tristes monologues, livrés à quelque éventuel pelé ou, au mieux, à trois tondus, venus s’abriter du mauvais temps dans une salle de la Médiathèque.
Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai pas encore cédé à la panique et je persiste à considérer la chose sous l’angle d’un indéfectible optimisme. Je me surprends à penser que c’est justement dans cet ensemble, fait de contraintes inhabituelles mais aussi d’indéniables avantages, qu’apparaît tout l’intérêt d’une telle résidence. En sortant du confort de sa caverne et en acceptant que des regards extérieurs soient un instant braqués sur lui, l’auteur se donne une chance de renouvellement.
Mon projet d’écriture (mais aussi de dessin) sera donc d’achever la rédaction du quatrième et dernier tome de La Légende de Pioung Fou. Des occasions seront données, tout au long de ces dix mois de résidence, de partager publiquement l’avancement du travail.
Pour ce qui est des moments de médiations, leur impulsion sera donnée durant l’exposition que la Médiathèque me donne l’opportunité de présenter. Entre le 12 novembre et le 5 décembre 2020, dans la belle salle dite de « L’Atelier », je recevrai, au cœur d’une sélection de mes travaux des 30 dernières années, les diverses parties qui en auront exprimé la demande et que les organisateurs auront retenues. Des ateliers créatifs seront proposés tout au long de la résidence, mais aussi des débats et rencontres avec des personnalités du monde de l’écriture, de l’illustration et de l’édition. (La programmation de l’ensemble de ces évènements sera à suivre sur les différents outils de communication de la Médiathèque).
Benoît Jacques / Juin 2020
A PROPOS DE LA LEGENDE DE PIOUNG FOU
Lorsque je me suis engagé dans ce projet en 2012, il y avait la volonté de produire un travail d’écriture plus conséquent que pour mes publications précédentes tout en y incorporant mon goût pour la littérature illustrée.
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Parallèlement à leurs aventures, deux autres personnages se fraient un chemin à l’intérieur du récit : un certain Beno Wa Zak, auteur de l’histoire en personne, qui s’égare en d’incessantes tergiversations; et son éditeur névrotique, à l’identité mystérieuse, qui s’inquiète du succès incertain de la publication de l’ensemble. Involontaires passagers clandestins, ils sont là, embarqués de facto au cœur de l’aventure. |
L’Auberge de Tinong Binong, La Forêt de Liang Gang Niang et Le Fleuve Gingin * (à prononcer comme deux fois l’alcool du même nom et non Jainjain comme le font certains lecteurs de Picardie), les trois premiers tomes, sont porteurs respectivement de la symbolique de l’air, de la terre et de l’eau.
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Brochure disponible >>ICI<<
* Ces ouvrages sont tous disponibles au catalogue des éditions Benoît Jacques Books.
Plus d’informations sur les publications de Benoît Jacques sont disponibles sur le site www.benoitjacques.com